Désormais, les stages ouvrent droit au versement d’une gratification si leur durée est supérieure à deux mois. Cette disposition votée lundi soir à l’Assemblée Nationale est le fruit d’un amendement à la proposition de loi socialiste sur les stages. Il précise aussi que cette gratification est due au stagiaire « à compter du premier jour du premier mois de la période de stage ou de formation en milieu professionnel ». Pourtant, il est précisé que la convention de stage n’est pas un contrat de travail comme le réclamait le Front de Gauche au motif que les effets de seuil de stages de deux mois moins un jour sont «très prisés des employeurs qui trouvent là une main d'œuvre gratuite quoique diplômée». Ce à quoi la ministre de l'Enseignement supérieur Geneviève Fioraso a rétorqué qu’un stage, n’est «pas d'un contrat de travail».Un autre amendement rejeté lui aussi, avait été proposé par les écologistes pour réduire à un mois la durée des stages au-delà de laquelle une gratification est obligatoire a aussi été rejeté.
L'UMP quant à elle, a vu aussi sa tentative de supprimer la fixation d'un nombre limite de stagiaires échouer. La droite affirmait en effet que certaines entreprises, par leur domaine d'activité ou leur fonctionnement, peuvent avoir besoin d'un nombre important de stagiaires sans que cela ne constitue un abus. Ils ont ensuite essayé toujours sans succès, de renvoyer à des accords de branche professionnelle, le soin de fixer le plafond des stagiaires.
Véronique Pierron
Pour en savoir plus :
Les stages (Nouvel Observateur)