Un été revendicatif… C’est ce qu’a estimé dans un communiqué la CGT à la suite de la journée de manifestations qui ont émaillées les villes de France jeudi. Le syndicat qui a été rejoint à Paris par Force ouvrière et dans certaines villes par Solidaires et la FSU dénonce « les politiques d'austérité » du gouvernement qui octroie « toujours plus de cadeaux aux grandes entreprises, sans contrepartie », dans le cadre du pacte de responsabilité, et réduit « toujours plus les moyens de l'action publique ». De son coté, la CGT critiquée pour la grève des cheminots a tout de même vu ses rangs grossir dans toute la France, par les intermittents du spectacle mobilisés contre la nouvelle assurance chômage. Au total et selon la CGT, c’est plus de 120 manifestations qui ont eu lieu à travers la France et ce, à 12 jours de la tenue de la Conférence sociale. Moins cependant lors de la précédente journée d’action du 18 mars à l'appel de la CGT, FO, FSU et Solidaires, contre le pacte de responsabilité, où la CGT avait revendiqué 240 000 personnes dans 140 villes.
Mais il faut dire que la CGT a été fortement critiquée pour son jusqu’au-boutisme dans la grève des cheminots. Et dans le Figaro paru mardi, Thierry Lepaon a reconnu avoir « perdu la bataille de l’opinion » pendant cette grève. « Nous n'avons pas été capables d'expliquer les raisons de la grève. Le conflit est passé pour une tentative des cheminots de préserver leur statut alors que le débat portait sur l'avenir du secteur ferroviaire », a-t-il expliqué. Puis a ajouté : « Nous sommes bousculés, c'est vrai car nous subissons une crise de représentativité. Tout ce qui représente quelque chose est aujourd'hui contesté, syndicats, politiques ».
Véronique Pierron
Pour en savoir plus :
CGT (Site officiel)
La grève des cheminots (Metronews)
Les intermittents du spectacle (La Croix)