Le Financial Times, vient de révéler que Nicolas Sarkozy serait aujourd’hui courtisé par les dirigeants du Qatar pour se lancer dans le monde des affaires. Selon le journal britannique, ceux-ci voudraient que l’ancien chef d’Etat prenne la tête d’un fond d’investissement basé à Paris, qui pourrait détenir près de 500 millions d’euros. Un engagement pour mettre à profit de cette structure un carnet d’adresses bien chargé. Face à ces révélations imprévues, l’entourage de Nicolas Sarkozy s’est vite mis en branle.
Alain Minc, son ancien conseiller, s’est empressé de préciser : "Nicolas Sarkozy n'a rien décidé et, de toute façon, il n'a pas que la possibilité indiquée par le Financial Times". Selon lui, rapporte le Monde, "l'article est erroné en ce qu'il se concentre exclusivement sur le Qatar". Pourtant, Nabil Ennasri, chercheur et auteur de L'Enigme du Qatar, rappelle qu’"il existait entre Nicolas Sarkozy et le Qatar une grande connivence sur nombre de dossiers diplomatiques » et qu’"il ne serait pas étonnant que cette lune de miel se concrétise dans un projet financier commun. » Même si, poursuit-il « cet avenir financier de M.Sarkozy suppose qu'il quitte la vie politique française. La vraie question est là."
Si Nicolas Sarkozy ne s’est pas encore exprimé sur ces nouvelles révélations, celles-ci arrivent à point nommé estime Stéphane Dupont, journaliste pour les Echos. En effet, il semblerait que l’image de M. Sarkozy souffre du fait qu’il ne soit pas parvenu à tenir la retraite médiatique qu’il s’était promis d’observer, après sa défaite en mai. Jeudi dernier, l’ancien Président a ainsi confié à Valeurs actuelles que s’il revenait un jour à la politique, c’est qu’il s’en sentirait « obligé » sans que cela soit « par envie », s’entichant ainsi du costume de l’homme providentiel malgré lui.
Alors, l’ancien Président est-il tiraillé entre business et politique ? En tous les cas, il semblerait que pour chaque option, un parterre de personnalités serait prêtes à accueillir à bras ouverts. Mais le retour du Président Sarkozy peine encore à s’octroyer l’adhésion des foules. Les Echos souligne d’ailleurs que selon un récent sondage BVA, près des deux tiers des Français (62%) ne souhaitent pas pour le moment un retour de Nicolas Sarkozy à la tête du pays.
Mathilde Leleu