Les pronostics pour la France n’augurent aucune progression du marché de l’emploi en 2013. Alors que le FMI avait prédit un chômage à 10,6 % dans l’Hexagone, l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) vient aujourd’hui confirmer ces chiffres en tablant sur un taux de 10,1% en fin d’année (10,5% DOM compris).
L’étude de l’Insee rappelle que depuis un an et demi, la population active aurait « progressé de façon soutenue, avec 253 000 actifs supplémentaires» dans un marché du travail « globalement stable ». Mais un repli de l’emploi devrait être amorcé dès début 2013. « Les secteurs marchands non agricoles pourraient ainsi perdre (…) 75 000 autres (empois) au premier semestre 2013 » rapportait notamment Libération. Face à cela, la progression du nombre de contrats aidés ne devrait que partiellement compenser ces pertes.
Pour conjurer cette hausse d’inactifs, les prévisions de croissance ne devraient pas faciliter la tâche de Bercy. L’Insee prévoit une timide hausse du PIB de 0,2% au dernier trimestre 2012 et de 0,1% pour les 6 premiers mois de 2013. On est loin des 0,8% défendus par Pierre Moscovici, ministre des finances Si les craintes d’un pays officiellement en récession - c’est à dire touché deux mois de suites par une économie négative - sont momentanément repoussées, les prédictions du FMI sont à peine plus optimistes avec une croissance à 0,4% sur l’année.
La contraction de l’économie touche également le voisin allemand qui a lui aussi revu à la baisse ses prévisions pour 2013. Il y a 3 jours, le gouvernement Merkel présageait une économie en perte de vitesse l’an prochain, avec une croissance atteignant à peine les 1%.
Mathilde Leleu