Ils réclamaient un inventaire du quinquennat Sarkozy, ils auront une convention… C’est ce qu’a décidé le président de l’UMP, Jean-François Copé à l’heure où l’ancien président remonte au filet de la politique et reste le favori des sympathisants de droite. Un communiqué de presse de l’UMP « Convention : l’avenir est entre vos mains » annonce la couleur. « François Hollande est au pouvoir depuis 17 mois. Sur tous les plans, l’échec est patent» mais «pour se défausser de sa responsabilité, la gauche met sans cesse en cause le bilan de l’action de Nicolas Sarkozy et de François Fillon. Il est temps de rétablir la vérité ».
Jeudi plusieurs tables rondes seront ainsi organisées sur les thèmes de la compétitivité, de l’emploi, de la sécurité ou encore de la place de la France en Europe et dans le monde. Rien de bien mordant pour l’ancien président pour une légère évaluation qui ne durera qu’un après midi. Evaluation qui ne devrait pas aboutir à de surprenantes révolutions ou remises en questions existentialistes. C’est le député Hervé Mariton, délégué général du projet qui fera office de maitre de cérémonie. Paradoxe ou ralliement à la cause commune : l’ex ministre avaient fait parti du groupe - Fillon, Raffarin, Devedijan, Wauquiez, Mariton, Pécresse – à avoir réclamé un droit d’inventaire de l’ère Sarkozy en évoquant ses «erreurs» sur les 35 heures, les retraites ou encore l’enseignement.
Présents et… absents
Cependant que les farouches défenseurs de l’inventaire seront absents dans leur majorité, une petite brochette de ministres ont répondu présents comme Luc Chatel, Gérard Longuet, Rachida Dati, Roger Karoutchi, ou Michèle Alliot-Marie. Mais les absents ne le seront pas tous pour les mêmes raisons. Ainsi, le vice président de l’UMP Laurent Wauquiez ne participera pas aux débats. Il était partisan d’un inventaire de la décennie 2002-2012, période pendant laquelle selon lui, « la menace du déclin » n’a pas su être interrompue par la droite au pouvoir. Jean Pierre Raffarin en déplacement en Chine a enregistré une vidéo avant de partir. Comme à son habitude l’ex-ministre joue la partie en virements et revirements de peur de perdre un leadership diplomatique de façade. En janvier dernier, il avait en effet, été le premier à réclamer un inventaire pour disait-il « éclairer nos choix à venir » puis, prudent, est revenu sur ses choix en estimant que Nicolas Sarkozy n’aurait «pas à participer» à la primaire pré-présidentielle s’il revenait. Brice Hortefeux pour sa part préfère réunir les membres fondateurs de son association Les amis de Nicolas Sarkozy pour parler du… bon vieux temps.
Véronique Pierron
Pour en savoir plus :
Hervé Mariton évoque les «erreurs» de l’ère Sarkozy (Libération)
Jean Pierre Rafarrin, le premier à réclamer un inventaire (Le Figaro)
Les amis de Nicolas Sarkozy (Site officiel de l'association)