La France réduit ses effectifs de Défense mais réaffirme ses ambitions. Le Livre blanc de la Défense 2013, qui vient d’être remis à François Hollande, souligne les contradictions qui tiraillent les armées, entre réductions de budget et niveau de menace élevé. D’ici 2019, ce sont 24000 nouvelles suppressions de postes qui sont prévues, soit 10% de l’effectif actuel de l’armée française.
Le document rendu public lundi ne détaille pas les coupes budgétaires. Il fixe simplement les grandes lignes de la politique de Défense. La Loi de programmation militaire, prévue à l’automne, donnera les modalités d’application des objectifs annoncés.
Tout en affirmant la nécessité de ces coupes, le rapport souligne les menaces et les risques auxquels doit faire face la France, notamment les nouveaux risques de conflits entre Etats, l’augmentation des dépenses militaires en Asie, la déstabilisation du Moyen et du Proche-Orient ou encore la prolifération d’armes de destruction massive.
Le Livre blanc insiste également sur une nouveauté : la cyber-défense. Afin de répondre aux attaques dont elle pourrait faire l’objet, la France souhaite donner la priorité au renseignement.
Diminution des budgets et des effectifs, mais meilleures performances, a réaffirmé François Hollande en présentant le document à l’Elysée. « Ce que nous voulons faire à travers ce Livre blanc, c’est assurer le meilleur entrainement, les meilleurs équipements et le meilleur renseignement possible pour nos armées, elles le méritent », a déclaré le chef de l’Etat.
Environ 280.000 personnes travaillent dans la Défense, des militaires et des civils. L’armée de Terre emploie 130.000 militaires, la Marine 40.000 et l’armée de l’Air 55.000. Sur la période 2014-2025, les crédits alloués devraient s’élever à 364 milliards d’euros. Le budget de la Défense est l’un des plus importants, il représente 11% du budget général de l’Etat.
Violaine Badie
Pour en savoir plus :
Le Livre blanc 2013 rendu public (Ministère de la Défense)