Le dissident socialiste Olivier Falorni a réaffirmé au matin du 11 juin sur Europe 1, sa volonté de se maintenir au second tour contre Ségolène Royal afin de « faire valoir les vraies valeurs de la gauche selon Jaurès », a-t-il déclaré en direct sur l’antenne. Dès l’annonce des résultats, le dissident avait tout de suite pris position en déclarant à l’AFP : « Je ne vais pas retirer ma candidature ». L’ex-candidate à la primaire socialiste, qui brigue la présidence de l’Assemblée nationale, est arrivée en tête dans la première circonscription du département de Charente-Maritime avec 32,03% des suffrages, contre 28,91% pour Olivier Falorni. Ce dernier l’accusait encore sur Europe 1 de vouloir « être candidate unique au 2e tour ». Il poursuivait : « Ca c’était du temps de l’URSS, pas dans la France du XXIe siècle ». De son coté, la droite s’est immédiatement infiltrée dans cette brèche et Dominique Bussereau, le président UMP du conseil général de Charente-Maritime et ancien ministre, a implicitement appelé dès lundi 11 juin, à voter pour le dissident PS Olivier Falorni au second tour face à Ségolène Royal. Sur son compte Twitter, le patron de la droite locale a lancé un « appel aux Rochelais et aux Rétais [habitants de l’île de Ré] pour un rassemblement Charentais-Maritime derrière le candidat de terrain», sous-entendu le dissident local, arrivé deuxième derrière l’ex-candidate du PS à la présidentielle. Un appel qu’il a clairement affirmé sur Europe 1 en qualifiant Ségolène Royale d’ « intruse » et de candidate « nommée » comme sous « Napoléon III ».
Véronique Pierron