Ce sera le quatrième en deux ans. Mardi 26 août, le Premier ministre va annoncer la composition de son gouvernement Valls II après avoir « présenté au Président de la République la démission de son [premier] gouvernement » le lundi 25 au matin. D'après l'Elysée, François Hollande a aussitôt demandé à Manuel Valls d’en composer un nouveau en lui précisant qu’il faut constituer « une équipe en cohérence avec les orientations qu'il a lui-même définies ».
Dans la foulée de son annonce, Manuel Valls a reçu tous les ministres de son ancien gouvernement à Matignon. De son côté, la présidente du Front National, Marine Le Pen s’est empressée d’appeler à une dissolution de l'Assemblée nationale dans un communiqué publié sur le site du parti. Selon L’Express, le parti de gauche (PG) a lui « exigé un retour aux urnes », estimant que « la volonté de poursuivre et d'intensifier la même politique est invraisemblable et, au final, illégitime ».
Ce remaniement a lieu après les critiques d’Arnaud Montebourg et de Benoît Hamon contre la ligne économique du gouvernement. Ce week-end, le premier, alors encore ministre de l’Economie et du Redressement productif a critiqué à deux reprises la politique économique du gouvernement réclamant son « inflexion majeure » jugée trop austéritaire. Benoît Hamon l’a alors soutenu. Manuel Valls a alors fait savoir qu’il était allé trop loin, « donc le Premier ministre est décidé à agir », avait alors indiqué son entourage à l'AFP dès dimanche soir, sans plus de précision quand à ses intentions.
Montebourg et Filippetti font leurs adieux
Le départ d’Arnaud Montebourg ne fait aucun doute après sa conférence de presse donné dès le lundi en soirée depuis Bercy, le Ministère des Finances et des Comptes publics. Ce dernier a alors affirmé qu'il « croyait nécessaire de reprendre sa liberté ». Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, a elle aussi confirmé dans une lettre adressée à François Hollande et Manuel Valls qu'elle n'est « pas candidate à un nouveau poste ministériel ».
Selon plusieurs sources journalistiques, Benoît Hamon, le ministre de l'Éducation nationale et Christiane Taubira, la ministre de la Justice seraient sur la sellette et ne retrouveraient pas leur portefeuille dans le prochain gouvernement.
François Rebsamen, lui, a affirmé lundi soir « souhaiter » rester au ministère du Travail.
Gaëlle Michineau
Pour en savoir plus :
Le direct de la journée du lundi 25 août pour le gouvernement (L’Express)
Réaction de Marine Le Pen à la vraie-fausse démission du gouvernement Valls (Front National)
Remaniement : Filippetti refuse d'être dans le gouvernement Valls II (Le Point)