Les bons chiffres restent rares pour le gouvernement, aussi ses membres n'hésitent-ils pas à se féliciter lorsque les bilans confirment leurs espérances. Lundi, Manuel Valls a ainsi salué les bons chiffres de la sécurité routière en 2013. 3.250 personnes ont perdu la vie sur les routes de France l'an dernier, contre 3.653 en 2012, soit une baisse de 11%. Le nombre de tués sur les routes n'avait pas été aussi bas depuis 1948. Le pic des 18.000 tués de 1972 semble loin.
Objectif 2.000 morts d'ici 2024
Plusieurs éléments peuvent expliquer la baisse de la mortalité sur les routes : la multiplication de campagnes de sensibilisation, le déploiement des premiers radars mobiles, l'augmentation du prix de l'essence qui encourage les automobilistes à rouler moins vite, l'accroissement de la sûreté des véhicules, etc. Un bilan « encourageant », selon les propres mots du ministre de l'Intérieur. Mais ce dernier n'entend pas pour autant s'arrêter en si bon chemin. Manuel Valls a ainsi rappelé lundi son objectif de passer sous la barre des 2.000 morts sur les routes d'ici 10 ans.
L'alcool au volant dans le viseur
Plusieurs pistes sont déjà à l'étude pour atteindre cet objectif. Parmi elles, la chasse à l'a l'alcool au volant, responsable de 25% des accidents mortels en 2013, devant la vitesse (20%) et le refus de priorité (14%). « Les automobilistes Français ont une probabilité moyenne d'être contrôlés préventivement pour alcoolémie tous les 62 800 km, soit 1 fois tous les 5 ans pour un conducteur parcourant une moyenne de 13.000 km par an », dénonçaient en juin dernier l'Automobile Club Association et l'Argus. Le gouvernement entend donc agir pour augmenter le nombre de contrôles, notamment grâce à de nouveaux éthylotests plus rapides.
Parmi les autres pistes envisagées figure l'abaissement de la vitesse de 10 km/h sur les routes. Interrogée par le site internet Metronews, Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière, assure que passer à 80km/h sur les routes secondaires "permettrait de sauver 450 vies".
Sylvain Chazot
Pour en savoir plus :
Sécurité routière : pourquoi Valls peut rouler des mécaniques (Metronews)