Ironie de l’actualité. Alors que le groupe Claf, sous traitant du Pôle emploi a été mis en redressement judiciaire et que son naufrage menace 650 personnes du chômage, le Pôle emploi est épargné de la disette avec 2000 emplois supplémentaires. Michel Sapin est l’un des rares ministres à échapper à la mine chagrine de ses homologues. Le ministre du travail, a été très applaudi lorsqu’il a annoncé que 2000 nouveaux postes en CDI viendront renforcer d’ici fin 2012, les rangs des conseillers de Pôle Emploi. Le ministre a indiqué que ce redéploiement se ferait sur des postes au contact avec le public, recrutés en priorité parmi le millier de CDD embauchés au printemps. « Ce sont près de 4.000 agents » supplémentaires qui accompagneront « les demandeurs d’emploi qui ont le plus besoin de votre appui », a évangélisé le ministre devant les quelques 2.300 cadres de Pôle emploi réunis à Paris.
Et ce n’est pas tout, échappant définitivement à la tourmente budgétaire, le nombre de contrats aidés devrait être maintenu en 2013 avec un objectif pour 2013, de 100 000 emplois d’avenir destinés aux « jeunes qui quittent le système scolaire sans qualification », poursuivait le ministre. Le gouvernement précédent avait programmé 340 000 nouveaux contrats aidés pour l’ensemble de l’année 2012. Et d’une bonne nouvelle l’autre, Michel Sapin a précisé qu’en plus des recrutements, 2 000 équivalents temps plein seraient réaffectés auprès de ceux qui en « ont le plus besoin » .Le coût de ces embauches est évalué à 20 millions d’euros pour la fin de l’année 2012 et 100 millions pour 2013, financés sur le budget du ministère du travail.
Véronique Pierron