Nicolas Sarkozy perd son immunité

samedi 16 juin 2012

A partir du 15 juin à minuit, Nicolas Sarkozy perd l’immunité présidentielle que lui assure l’article 67 de la Constitution et qui prend fin un mois après la fin de son mandat. Contacté par Europe 1 lors de la matinale du 15 juin, un proche - anonyme - de l’ancien président assure qu’il « est serein par rapport à une éventuelle convocation » judiciaire, mais qu’il « ne s’y prépare pas particulièrement ». Or, durant tout le long de son mandat, l’ex président a été à maintes reprises cité ou mis en cause dans les affaires Bettencourt et Karachi. Il n’a d’ailleurs eut de cesse de clamer son innocence avec plus de ferveur encore, durant la campagne présidentielle.

Coté Bettencourt, le juge Jean-Michel Gentil a remonté des pistes qui pourrait établir un financement de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy par le couple Bettencourt. Une visite de l’ex président au domicile du couple est en cause et le magistrat pourrait vouloir l’entendre à ce juger assez vite. L’affaire Karachi quant à elle, est beaucoup moins avancée. Les juges enquêtent sur un éventuel financement occulte de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995 par le biais de rétro-commissions présumées versées via des contrats d’armement, et mises en lumière dans l’enquête sur l’attentat de Karachi au Pakistan, le 8 mai 2002. Or, Nicolas Sarkozy était alors ministre du Budget et porte-parole de la campagne d’Edouard Balladur. Pour l’heure, le juge Renaud Van Ruymbeke, en charge de l’instruction, n’aurait pas assez d’éléments pour entendre l’ancien président.

Véronique Pierron

 

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