C’est le journal Sud Ouest qui balance. « Au comptage de mai 2013 », « avec 571 postes (de conseillers), (le gouvernement) a regagné 8 % d'effectifs » par rapport à août dernier, écrit le journal dans son édition du dimanche. Puis, il rappelle qu'à cette époque, le gouvernement Ayrault « se félicitait d'avoir 12 % d'effectifs en moins par rapport à la moyenne de la période précédente (2007-2011), et donc de coûter moins cher ». Sud Ouest s’est empressé d’interroger Matignon qui a indiqué que ces chiffres demeuraient « loin de la deuxième année » de François Fillon, alors Premier ministre de Nicolas Sarkozy, dont le gouvernement « comptait 652 personnes dans les cabinets ».
Le journal soutient que cette soudaine inflation de conseillers en majorité énarques (40 %) a été justifiée officiellement « par la nécessité de terminer la composition des cabinets, par les nouveaux dossiers attribués aux ministres, ou par la charge de travail accrue ». Mais c’est une inflation qui mène à la surcharge puisque quinze ministères sur 39 « dépassent désormais le seuil fixé par Jean-Marc Ayrault de 15 unités, et de 10 pour les ministres délégués », selon Sud Ouest Dimanche qui épingle le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, comme "le plus mauvais élève pour avoir dépassé de quatre unités le contingent autorisé ». Enfin, le journal régional insiste sur le fait que ces chiffres ne prennent pas en compte « les chargés de mission (...) dont le nom n'apparaît pas au Journal officiel ».
Véronique Pierron
Pour en savoir plus :
Inflation de conseillers dans les ministères (Sud Ouest Dimanche)