« La réforme de la géographie prioritaire de la politique de la ville sera menée à bien au premier semestre 2013 ». C’est ce qu’a déclaré le ministre de la ville François Lamy, au sortir du premier conseil des ministres de cette rentrée du 22 aout, en expliquant qu'elle « simplifiera les zonages et concentrera les interventions publiques sur les territoires qui en ont le plus besoin, en métropole et dans les outre-mer ». En ligne de mire : les quartiers les plus en difficulté. Cette réforme prévue en 2009 et repoussée par l’ancienne majorité de droite avait été recommandée par la Cour des Comptes pour un « rééquilibrage territorial des crédits » au profit de six départements qui rencontrent les plus grandes difficultés : Bouches-du-Rhône, Essonne, Nord, Rhône, Seine-Saint-Denis et Val-d'Oise. « Le gouvernement mènera à bien le programme national de rénovation urbaine (PNRU), qui n'est aujourd'hui qu'à la moitié de sa réalisation » a ajouté François Lamy.
Une évaluation en prévision
Ce programme confronté à des problèmes de financement subira une « évaluation » qui « ouvrira la voie à une nouvelle génération d'opérations de renouvellement urbain, conformément aux engagements présidentiels, qui comporteront des objectifs de mixité sociale et fonctionnelle, ainsi que de désenclavement des quartiers », poursuivait M. Lamy. Un rapport de la Cour des comptes publié en juillet dernier, avait en effet jugé « très incertaine » la poursuite du financement de ce plan, qui totalise 40 milliards d'euros d'investissements sur la période 2004/2013, dont 12 milliards de subventions à l'Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) chargée de son exécution. Enfin, selon le ministre cette nouvelle étape de la politique de la ville fera l'objet d'une « concertation opérationnelle » entre octobre et décembre 2012 avant de prendre la forme d'un projet de loi élaboré lors d'un conseil interministériel de la ville début 2013.
Véronique Pierron