« Paris, c'est pas gagné pour la droite ! ». Invitée dimanche au « Forum » de Radio J, la secrétaire générale déléguée de l’UMP s’est encore désespérée : « Certains parlent de vague bleue, la vague bleue se fait autour d'un projet, d'un candidat, aujourd'hui on est très loin derrière l'équipe sortante représentée par Anne Hidalgo ». L'ancienne ministre de l'Enseignement supérieur a encore ajouté : « Ce qui est important, c'est que nous choisissions un candidat légitime très rapidement, avant l'été », « d'ici juin », par une « primaire ouverte qui permette de donner de l'élan et une très forte légitimité à notre prochain candidat ». Des prévisions qui ne sont pas très encourageantes pour des élections municipales programmées en 2014.
Et c’est sans doute à l’évocation de cette très – trop - proche échéance que l’ancienne ministre du budget, soudain revigoré a repris de sa superbe : « Il faut faire gagner Paris à notre famille politique, c'est indispensable que nous fassions émerger un candidat de renouveau » en insistant sur le fait qu’il y avait « beaucoup de candidats qui ont commencé à faire un tour de piste : Nathalie [Kosciusko-Morizet], Rachida [Dati], Pierre-Yves Bournazel ».
Sur sa lancée, elle s’est ensuite attaquée à la décision du parti centriste UDI de ne pas participer à ces primaires. « C’est une faute politique, a-t-elle condamné. Car la reconquête de Paris est un enjeu tellement fort que nous avons besoin d'être tous ensemble ». En finissant avec l’impression dépressive de son début d’intervention, elle a enfin annoncé qu'elle serait de nouveau candidate à la présidence de la région Ile-de-France en 2015. A noter que selon un sondage Ifop dans le Journal du Dimanche, François Fillon et Nathalie Kosciusko-Morizet feraient jeu égal face à Anne Hidalgo.
Véronique Pierron