Renault : 7500 emplois en moins en France pour 2016

samedi 19 janvier 2013

Après PSA et son annonce de suppression de 8 000 postes et de la fermeture de l’usine d’Aulnay, c’est au tour de Renault de faire des coupes claires dans ses effectifs. Le plan social du constructeur se précise : 7 500 postes supprimés en France d’ici 2016, répartis entre départs naturels (5 700 départs non renouvelés prévus entre 2013 et 2016 selon la direction) et départs par extension d’un dispositif de préretraite à tous les salariés (1800 personnes au total).  Concernant ces 1800 départs, et sauf opposition des syndicats, Renault souhaiterait user du dispositif de « dispense d’activité des carrières spécifiques », normalement réservé à des salariés en fin de carrière, soumis jusque là à des critères de pénibilité et de métiers et avec  une suspension de contrat rémunérée à 75 % du salaire, pour l’appliquer «à tous les collaborateurs, quel que soit leur statut et sans critère de pénibilité » selon une porte-parole du groupe.

Le constructeur se séparerait ainsi de 14 % de ses effectifs.

Ni fermeture de site ni plan de sauvegarde de l’emploi

"Si un accord était signé avec les organisations syndicales, ce redéploiement des effectifs ne nécessiterait ni fermeture de site, ni plan de sauvegarde de l'emploi, ni plan de départs volontaires" affirme le directeur des opérations France de Renault Gérard Leclercq.  Cette baisse des effectifs du groupe permettrait à l'entreprise de "retrouver des marges de manœuvre pour investir et développer ses activités", ajoute la direction.

« Ça se passe mieux chez Renault que chez PSA »

Le ministre du Travail Michel Sapin a jugé jeudi que "ça se passait mieux" chez Renault que chez PSA car le constructeur « a pris les devants » et « n’annonce pas de licenciements ». Alors que l’annonce de PSA avait provoqué de nombreuses réactions d’indignation, cette fois l’exécutif semble  relativement satisfait de la forme prise par ce plan social. Renault a respecté les lignes rouges selon le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg. Les syndicats affichent plus de scepticisme. Pour la CGT, "c’est une nouvelle saignée (…) qui va affaiblir Renault". Côté FO, on s’interroge sur l’impact de cette importante réduction des effectifs sur les volumes de production.

Susie Bourquin

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