« Je confirme que si il y a un repreneur crédible, et le tribunal le dira, si nécessaire le gouvernement français est prêt à prendre une participation minoritaire au capital », a affirmé mardi Jean-Marc Ayrault. Interrogé sur le dossier Petroplus lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue thaïlandaise, à Bangkok, le premier ministre a ainsi corroboré les propos tenus plus tôt dans la journée par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. « Le dossier Petroplus, qui est un dossier très difficile, fait l’objet de nouvelles décisions du tribunal ce soir-même (mardi) », a déclaré le premier ministre, ramené par les journalistes français à des questions de politique intérieure.
En effet, mardi soir, le tribunal de commerce de Rouen a annoncé que cinq offres de reprise avaient été déposées pour la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, en Seine-Maritime. Au micro de RTL, Arnaud Montebourg avait établi le matin les conditions de reprise de la raffinerie : « Nous souhaitons que les offreurs se positionnent avec deux choses : du pétrole et de l’argent. » Parmi les dossiers déposés, deux sont jugés « sérieux et financés », selon Bercy : l’offre du producteur égyptien d’énergie Arabiyya Lel Istithmaraat et celle de l’investisseur suisse Terrae.
Violaine Badie