Rythmes scolaires : les enseignants grévistes défient Bertrand Delanoë

jeudi 24 janvier 2013

Rythme 90% pour les syndicats. 78% pour le rectorat de Paris. C’est l’éternel jeu des évaluations, cette fois des enseignants grévistes dans la capitale mardi. Une mobilisation significative pour réclamer le report de la mise en œuvre de la semaine de quatre jours et demi prévu pour la rentrée de 2013. Toutefois, un décret du gouvernement, laissent aux communes jusqu’au 1er mars pour demander un report d'un an de l'entrée en vigueur de la réforme, soit à la rentrée 2014. Une réforme qui prévoit de fixer à 5h30 la durée maximale de la journée de classe contre 6h aujourd’hui, à 3h30 la durée maximale de la demi-journée et à 1h30 la durée maximale de la pause à la mi-journée. Ainsi, l’enseignement sera dispensé sur une semaine de 9 demi-journées incluant le mercredi matin et des activités pédagogiques viendront s’ajouter aux 24h d’enseignement hebdomadaire. Et là où le bas blesse à Paris, c’est que le maire Bertrand Delanoë ne compte pas du tout demander de report et a assuré qu'il ne « reculerait pas », et s’est dit prêt à « écouter tout le monde ».

Le maire de Paris déterminé

Et même si Bertrand Delanoë a assuré que sa municipalité mettrait « des moyens en termes de personnels, en termes de qualité de offre périscolaire »,  les syndicats dénoncent un nombre insuffisant d’animateurs pour gérer les activités périscolaires et redoutent des inégalités croissantes entre les écoles concernant ces activités. Nicolas Wallet membre du SNUipp-FSU Paris, le syndicat majoritaire du primaire, estime : « On ne veut pas une réforme bâclée, le mot d'ordre c'est ni statu quo ni bricolage ». « Il ne s'agit pas d'un réflexe corporatiste, ajoute-t-il. Il y a une réelle inquiétude concernant la mise en place de cette réforme ». Il interpelle aussi le gouvernement : « S'ils nous prouvent qu'en cinq mois, ils sont capables de recruter du personnel, de proposer des offres périscolaires riches et égalitaires entre les différentes écoles, on peut y réfléchir, mais j'en doute ».

Véronique Pierron

 

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