« Dans le Smic, il y a un engagement national : quand la croissance revient, le Smic doit augmenter. Quand elle n'est pas là, le coup de pouce n'est pas toujours une bonne solution ». Avec ces mots, le message de François Rebsamen, qui participait à un colloque sur le salaire minimum organisé par Force ouvrière, est clair : une augmentation du salaire minimum, en dehors de la réévaluation voulue par la loi, est à donc exclure.
Pour le ministre du Travail, « l'objectif prioritaire, c'est l'emploi et l'investissement » et « les salaires découleront du redémarrage des deux premiers ». Et de poursuivre : « Le Smic progresse chaque année. Mais nous avons un défi majeur pour redresser notre pays, dont la compétitivité a été abîmée ».
Pas question non plus d’instaurer un « Smic dérogatoire » ou un « sous-Smic », une piste qui a été avancée par le patronat. François Rebsamen juge que « l’efficacité économique de ce type de solution n’est pas démontrée ». Le ministre du Travail n’est pas non plus pour « des Smic qui seraient différents d’une région française à une autre : le Smic est un outil national de solidarité et doit demeurer le même partout sur le territoire national.
Et d’insister : « La problématique est la même pour les demandeurs d'emploi de longue durée. Demander de choisir entre un emploi ou un salaire n'est pas acceptable. » « Nous traitons à la fois des inégalités de salaires et d'accès à l'emploi » et c'est « le sens de la nouvelle prime d'activité : soutenir les salaires et rendre l'emploi davantage incitatif », selon François Rebsamen.
Caroline Moisson
Pour en savoir plus :
SMIC : pas de coup de pouce au 1er janvier 2015 (par Leïla de Comarmond, Les Echos)
Biographie de François Rebsamen, ministre du Travail (AllGov France)