Acte I. « Je suis candidat à la présidence de l’UMP ! ». C’est sur son compte Twitter que François Fillon a officialisé samedi soir qu’il briguait la tête du parti. Une surprise ? Pas vraiment. Il est toutefois le premier à se lancer officiellement dans la course. C’est dans une interview donnée au Journal du Dimanche que l’ancien Premier ministre s’explique sur cette candidature. « J’estime qu’il est de mon devoir de tout mettre en œuvre pour rassembler toutes les familles de la droite et du centre ».
Dans la foulée, François Fillon postait sur son site internet une vidéo et une lettre. Le message est le même, le mot d’ordre aussi. Le rassemblement pour entamer la reconquête. Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse ou encore Éric Ciotti ont apporté leur soutien à l’ancien Premier ministre.
Acte II. Jean-François Copé qui, s’il n’est pas encore officiellement candidat, ne compte toutefois pas rester sur le côté. Et a répondu à l’annonce de François Fillon. « Le rassemblement et la reconquête, c'est une valeur commune. Mais cela ne doit pas se faire à l'eau tiède, mais avec courage, générosité et fermeté », a ainsi taclé le secrétaire général du parti. Et de mettre en avant qu’il n’est « pas à titre personnel, dans la même situation que François Fillon, qui est lui dégagé de responsabilités opérationnelles au sein du parti. Je dirige l'UMP et notre priorité doit être d'installer l'opposition ».
Jean-François Copé pourrait se déclarer candidat pour la présidence de l’UMP à la fin août, le 26 plus précisément, à Maussane, lors du rassemblement annuel de ses partisans dans les Alpilles.
Acte III. Entre les deux, dans le rôle du pacificateur, on trouve Alain Juppé, qui a jugé sur France Info, « la compétition » entre François Fillon et Jean-François Copé « inutile et dangereuse parce qu'elle risque de nous diviser au moment où l'UMP devrait au contraire se rassembler pour faire son travail d'opposition ». Le maire de Bordeaux propose d’élire non pas une personne mais une équipe à la tête du parti.
Caroline Moisson