Une chose est sûre : depuis la défaite cuisante du MoDem, le centre se cherche un nouveau souffle. Et cette fois, il s’agit d’une tentative de rassembler la mosaïque constituée des indépendants et des petits partis centristes, à travers la création le 11 juillet, d’un nouveau parti : la Force Européenne démocrate. Cette nouvelle FED aurait notamment pour ambition d’accélérer la création d’une confédération dont Jean Louis Borloo serait le leader.  « Nous voulons bousculer les chapelles pour créer une cathédrale », a expliqué à la presse, le député  Jean-Christophe Lagarde, président tout neuf du parti naissant avant de poursuivre par ce constat : « L’immobilisme nous tue ». Si seule une centaine d’élus ont voté cette création, son président a revendiqué la participation de quelques 200 élus du centre tous partis confondus.

Et pour fêter sa naissance, cette nouvelle FED se distingue par un prosélytisme de bon aloi puisqu’elle accepte la double appartenance de ses membres jusqu’en 2014 pour ne pas décourager ses arrivants  et leur laisser le temps de choisir.  Poursuivant sur le thème de la confédération, M. Lagarde énumère : « Parmi ceux qui paraissent les plus disponibles, il y a le Parti radical, l’Alliance centriste et le Nouveau centre, demain, s’il le souhaite. Moi je dis allons au-delà des discours ». Alors qu’en aparté, le président de l’Alliance centriste a analysé : « La création de la FED est probablement la conséquence des divergences de vues entre Jean-Christophe Lagarde et Hervé Morin au Nouveau centre ». Lui même plaide pour plus de hauteur et appelle ses amis centristes « à travailler sur le fond au lieu de se préoccuper des querelles de personnes ».

Véronique Pierron