Ségolène Royale déchue, la bataille pour le perchoir a démarré dès le lundi 18 juin au matin. Le premier à dégainer est Claude Bartolone. Tout auréolé de ses 75,3% de suffrage en Seine Saint Denis, il choisit Le Parisien pour officialiser sa candidature. « J’ai tenu à respecter les temps : celui des primaires, celui de la présidentielle, celui des législatives. Nous avons désormais une majorité. Le moment est donc venu de proposer ma candidature », déclare le président PS du conseil général du 93.
Le talonnant de près, Elisabeth Guigou n’a guère tardé à faire son « coming out » de façon plus confidentielle et moins tapageuse que son éminent confrère alors que dans les oreilles du parti, son nom circulait en boucle depuis la veille. C’est dans les couloirs de l’Assemblée que l’ancienne garde des sceaux a confié à des journalistes de l’AFP qu’elle espérait des responsabilités au bureau de l’Assemblée Nationale en ajoutant sur le ton de la confidence : « et si c’était la plus haute qui m’était confiée, ce serait évidemment un grand honneur pour moi de l’assumer » mais rajoutait prudente comme pour se différencier : « mais il faut qu’il y ait un dispositif collectif. Je marque ma disponibilité mais je ne souhaite pas être dans une démarche individuelle ».
C’est enfin Jean Glavany qui s’est déclaré en dernier. Fort de ses 66,91% de suffrages, le député PS de la 1er circonscription des Hautes-Pyrénées s’est présenté « comme un parlementaire assidu et investi » lors d’une conférence de presse lundi 18 juin dans l’après midi, car « l’élection de François Hollande offre une occasion inestimable pour le Parlement ».
Véronique Pierron