La fermeté. Le mot d’ordre de Manuel Valls qui entend bien sévir contre les apprentis jihadistes français. C’est dans cet objectif qu’un projet de loi visant à lutter contre le terrorisme sera présenté fin septembre en Conseil des ministres. « N'oublions pas au mois de mars ce qui s'est passé à Toulouse », a rappelé le ministre de l’Intérieur dimanche sur France 2, en référence aux tueries de Mohamed Merah. « À travers Internet, à travers des déplacements dans les pays comme l’Afghanistan ou le Pakistan, il y a des jeunes dans nos propres quartiers qui peuvent être touchés par cette idéologie de la haine », a-t-il poursuivi.
Concrètement, le texte, préparé en collaboration avec la ministre de la Justice Christiane Taubira, doit permettre de juger à leur retour, sur le territoire hexagonal, les Français qui partent se former au jihad dans des camps d’entraînement à l’étranger. Le deuxième grand volet de ce projet de loi concerne la prolongation de la surveillance – disposition aujourd’hui temporaire – des factures détaillées de téléphone, des connexions internet et des données de géolocalisation des personnes suspectes.
Ce projet de loi devrait être débattu en novembre. Il s’inscrit dans les pas du précédent gouvernement qui, après l’affaire Merah, avait lui aussi préparé un texte similaire. Mais en raison du changement de majorité, il n’avait pu être voté.
Caroline Moisson