« Nous sommes dans une guerre contre le terrorisme. Nous ne sommes pas dans une guerre contre une religion, contre une civilisation », c'est ce qu'a déclaré Manuel Valls ce vendredi matin depuis le ministère de l'Intérieur, à l'occasion d'une réunion de crise avec les préfets et en présence de Bernard Cazeneuve. « Que cherchent les terroristes ? À créer la peur, à jeter les Français les uns contre les autres, et nous devons être plus forts ».
Après l'attentat contre Charlie Hebdo, « il sera sans doute nécessaire de prendre de nouvelles mesures » pour répondre à la « menace » terroriste, a affirmé le Premier ministre. « L'attentat, les actes de ces derniers jours, montrent à tous de la manière la plus violente qui soit que depuis des mois, depuis près de trois ans, nous répétons que la France n'a jamais été confrontée à un tel défi ».
Mais Manuel Valls ne veut pas agir dans la précipitation. « Il est légitime qu'on se pose des questions sur notre arsenal : deux lois ont été adoptées depuis deux ans et demi dont une vient à peine d'être votée à l'unanimité. Il ne faut pas partir de l'idée que rien ne doit bouger mais il ne faut surtout pas improviser. On ne va pas bâtir une législation dans la précipitation. Il faut en même temps se poser toutes les questions pour agir dans le cadre de notre état de droit, dans le respect de nos libertés pour voir ce qui peut évoluer », a ainsi précisé le Premier ministre au cours de sa visite dans les locaux de Libération qui accueille les rescapés de Charlie Hebdo.
Caroline Moisson
Pour en savoir plus :
Valls envisage de renforcer l’arsenal anti-terrorisme (par la rédaction avec AFP, Les Echos)