« Four more years » (quatre ans de plus). « Ceci est arrivé grâce à vous. Merci » Ainsi Barack Obama a-t-il annoncé sa réélection à la présidence des États-Unis le 6 novembre sur son compte Twitter. Ce mercredi 7 novembre, François Hollande lui a adressé, « en [son] nom personnel » et « au nom de tous les Français » ses « plus chaleureuses félicitations » dans une lettre, qu’il a malencontreusement conclue avec, une faute dans la formule de politesse manuscrite, le seul terme en anglais : « friendly » n’est pas l’équivalent du terme « amicalement » mais signifie simplement « sympathique ». Décidément, après la lettre de félicitations de Nicolas Sarkozy qui écrivait « Barak » le président américain doit recevoir les courriers de ses homologues français avec le sourire…
Si François Hollande ne s’était pas officiellement prononcé en faveur du candidat démocrate, son Premier ministre, lui, avait déclaré qu’il voterait « sans hésiter Obama » s’il était américain. Mais dans son communiqué, le président laisse transparaitre son inclination et considère qu’il s’agit d’« un moment important pour les États-Unis mais aussi pour le monde ». Le président français, qui y voit le « choix » « d’une Amérique ouverte et solidaire », se dit « convaincu » que ce nouveau mandat sera l’occasion d’un renforcement du partenariat entre les deux pays. Parmi les chantiers sur lesquels il souhaite une coopération, il cite le retour à la croissance et la résolution de crises « notamment au Moyen-Orient ».
En France, à l’image des 78% de sa population favorables à la réélection du président sortant (contre 5% pour Mitt Romney), selon un sondage CSA pour BFMTV, une grande partie des politiques français s’est félicitée de sa victoire. Côté UMP, le secrétaire général, Jean-François Copé, également président du groupe d’amitié France-État-Unis à l’Assemblée nationale, a été l’un des premiers à féliciter, dans un communiqué, le président qui « appartient indéniablement à la catégorie de ceux qui ont marqué, marquent et marqueront l’Histoire ». Pour Europe-Écologie-les Verts il s’agit d’un « symbole fort » et quand Marine Le Pen adresse « toutes ses félicitations », le Parti communiste français déclare « échapper au pire ».
Anne-Laure Chanteloup