Le Premier ministre britannique a jeté un pavé dans la mare en promettant, au cas où il était réélu, d’organiser avant 2017 un référendum sur l’Europe, le premier depuis 1975. Lors de son discours du 23 janvier, David Cameron s’est voulu tranchant : "nous offrirons aux Britanniques un référendum avec un choix très simple : rester au sein de l'UE (…) ou en sortir complètement. » a t-il affirmé. S’il devait avoir lieu, ce référendum serait organisé après une éventuelle ratification de réformes européennes, voulues par M. Cameron et visant à redéterminer les liens qui unissent Londres à l’Union, estimait The Guardian.
Si cette promesse faite aux britanniques de pouvoir choisir de rester ou non des citoyens européens est inédite et représente un argument électoral de choix, le leader du parti conservateur ne semble pas convaincu des bienfaits d’un éventuel retrait de l’Europe. Aussi a t-il prévenu : "Il n'y a pas de doute que nous sommes plus puissants aux yeux de Washington, de Pékin ou de New Delhi, parce que nous sommes un acteur puissant au sein de l'Union européenne", corroborant les propos de Barack Obama en faveur d’un Royaume-Uni européen. Cependant, David Cameron a défendu l’idée qu’une telle consultation apaiserait les relations parfois tendues entre les britanniques et l’Europe et ce, pour une génération.
Les dirigeants européens ont quant à eux vivement réagi à cette annonce. Laurent Fabius, le ministre des affaires étrangères, rétorquant mercredi sur France Info : "On ne peut pas faire l'Europe à la carte". En effet, si les britanniques désavouaient leur présence au sein de l’Union, la décision serait irréversible. Un fait, dont David Cameron lui-même semble conscient. Il a en effet prévenu ses compatriotes : "Si nous quittons l'Union européenne, ce sera un aller simple, sans retour".
Mathilde Leleu