Le décès du président du Venezuela a été annoncé mardi soir, 5 mars, par le vice-président Nicolas Maduro. Hugo Chavez souffrait d’un cancer depuis juin 2011. Les réactions se font rares au sein du gouvernement français, où la discrétion semble de mise. Seul le président François Hollande s’est exprimé. Dans un communiqué de l’Elysée, il fait part de ses « condoléances les plus attristées au peuple vénézuélien ». « A la tête de l’Etat depuis 1999, (le président de la République bolivarienne du Venezuela) aura profondément marqué l’histoire de son pays », ajoute-t-il. « Le président défunt exprimait, au delà de son tempérament et de ses orientations que tous ne partageaient pas, une volonté indéniable de lutter pour la justice et le développement », poursuit le communiqué de l’Elysée.
Le président PS du Sénat, Jean-Pierre Bel, s’est lui aussi exprimé par voie de communiqué de presse, où il salue « la mémoire du président du Venezuela ». Il y souligne également « la profonde transformation » engagée au nom de la révolution bolivarienne, qui, « si elle a connu des échecs, a profondément transformé son pays. »
Du côté de l’extrême-gauche française par contre, Chavez était « une source d’inspiration ». Raquel Garrido, avocate et membre du Front de gauche, a exprimé le deuil de « l’autre gauche française », comme citée sur le site de France 24. « Nous sommes en deuil et profondément tristes de perdre Hugo Chavez, source d’inspiration, non seulement pour sa personne mais pour ce qu’il avait déclenché au Venezuela qui avait recouvré sa citoyenneté. » « L’œuvre est faite, l’œuvre est là… Notre camarade n’est pas mort, il est tombé et d’autres prendront sa place », cite encore France 24.
Le dirigeant du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon a salué dans la nuit de mardi à mercredi la mémoire d’Hugo Chavez. Sur Twitter, il a déclaré concernant le président défunt que « ce qu’il est ne meurt jamais. » Le Front de Gauche appelle à un rassemblement ce mercredi soir 6 mars, à 18 h 30, devant la statue de Simon Bolivar dans le 8ème arrondissement de Paris, pour « rendre hommage » à Hugo Chavez.
Violaine Badie