François Hollande exhorte la communauté internationale à lutter contre le terrorisme

lundi 30 mars 2015
AP

C'est tôt, dimanche matin, dans son ancien fief de Tulle, en Corrèze, que François Hollande a accompli son devoir électoral. Quelques heures plus tard, c'est le chef de l'Etat français qui s'est envolé pour Tunis, afin de rendre hommage aux 22 personnes tuées, dont quatre Français dans l'attaque sanglante du musée Bardo, le 18 mars dernier. A l'invitation de son homologue tunisien, Béji Caïd Essebsi, François Hollande a participé à la marche républicaine contre le terrorisme. Pendant une centaine de mètres, la longueur de la marche, le Président français s'est tenu droit, le visage grave, aux côtés du Premier ministre Matteo Renzi, du Président du Gabon Ali Bongo et du chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Le quartier était complètement bouclé par des centaines de policiers et de militaires munis d'armes automatiques et de gilets pare-balles. Les dirigeants ont ensuite inauguré une stèle portant le nom des victimes.

Lutter contre le terrorisme

« La place de la France, c'est d'être ici représentée et c'était mon rôle d'y venir, parce que la Tunisie a été frappé par un acte de terrorisme comme la France l'avait été », a déclaré François Hollande à l'issue de la marche républicaine. A l'intérieur du musée Bardo, évoquant du 11 janvier dernier en France, le chef de l'Etat a estimé que « les Tunisiens voulaient qu'il y ait aussi cette solidarité internationale pour lutter à leur côté contre le terrorisme. Il a ensuite rendu hommage aux quatre ressortissants français victimes de cet attentat. « Nous devons tous lutter contre le terrorisme », a ensuite exhorté le Président. « Le terrorisme a voulu frapper un pays, la Tunisie, qui avait engagé le Printemps arabe et qui a eu un parcours exemplaire en matière de démocratie, de pluralisme et de défense des droits des femmes », a-t-il poursuivi. Le chef de l'Etat a mis l'accent sur l'amitié entre les deux pays estimant que « rien ne devait empêcher » sa présence en ce jour « à Tunis, au côté du peuple tunisien ». Il a rappelé que « la France et la Tunisie sont des pays symboles, des pays qui défendent les libertés, le droit, la démocratie. Alors tous les démocrates doivent être ensemble ».

François Hollande a également noté la coopération entre les deux pays en matière de renseignement et de sécurité. Une coopération qui a permis de mener une « opération importante » samedi et de « neutraliser un groupe terroriste dont le chef et commanditaire de l'attentat du Bardo », a indiqué le chef de l'Etat. Au cours de cette opération, neuf djihadistes « parmi les plus dangereux » du pays y ont été tués, a annoncé le ministère de l'Intérieur tunisien. Le 18 mars dernier, le musée du Bardo dans le centre de Tunis a été la cible d'hommes armés qui ont tué 21 touristes étrangers et un policier tunisien. L'attaque a été revendiquée par l'Etat islamique.

Vanessa Gondouin-Haustein

Pour en savoir plus :

Hollande à Tunis pour une marche contre le terrorisme (Les Echos)

 

Laisser un commentaire