Comme l’a déclaré François Hollande lors de sa conférence de presse de jeudi, il souhaite qu’elle se fasse « avec l'ensemble de la communauté internationale, notamment la France qui a été à l'initiative ». « Nous pensons que ça peut être un bon cadre, mais ça ne peut pas être simplement traité à deux pays, et d'ailleurs ni les Etats-Unis ni la Russie ne l'imaginent", a ajouté le chef de l’Etat. « Nous n'avons jamais considéré que nous devons écarter les autres ».
Cependant, si le chef de la diplomatie américaine John Kerry souhaite la présence du président syrien Bachar al Assad pour entrer en négociation avec la rébellion, tout en affirmant pourtant qu’ « Assad doit s’en aller », le président français n’entend pas convier le dirigeant Syrien. Alors qu’un journaliste lui demandait s’il inviterait Bachar al Assa, le président a répondu laconique : «Telle n'est pas mon intention » tout en estimant ensuite que cette session « pourrait permettre d'avoir un dialogue direct entre des représentants du régime d'Assad et l'opposition ». Pour prolonger la parole présidentielle, le chef de la diplomatie, Laurent Fabius, a rencontré dans la soirée au Quai d’Orsay, Lakhdar Brahimi, représentant des Nations Unies et de la Ligue Arabe pour la Syrie qui était sur le point de démissionner début mai. Dans la foulée de cet entretien, le porte parole du ministère a précisé que « la France s'engage pleinement dans la préparation » de la conférence internationale « qu'elle appelle de ses vœux depuis plusieurs mois ». « Dans ce contexte, la France poursuivra son dialogue étroit avec l'ensemble de ses partenaires pour que cette conférence ouvre la voie à une solution politique viable », a-t-il ajouté.
Véronique Pierron
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Bachar al Assad doit s’en aller