Paris veut « sortir du seul tête-à-tête » ave Berlin et « élargir le cercle » décisionnaire à d’autres nations européenne. C’est ce que l’AFP rapportait le 14 juin d’une source diplomatique. Pour preuve, les deux déplacements que le président français va effectuer à Rome en moins d’une semaine pour aller rencontrer son homologue italien Mario Monti.
Le premier voyage romain du président français a eu lieu le jeudi 14 juin pour un tête-à-tête franco-italien et se poursuivra le 22 juin par un sommet à quatre, avec la chancelière allemande Angela Merkel et le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, premier round avant un sommet de l’Union européenne à Bruxelles les 28 et 29 juin. Les deux hommes entendent travailler ensembles mais se défendent d’une quelconque alliance pour « contrer » la chancelière allemande.
Ils ont toutefois une vision commune pour la sortie de crise de l’Europe, et mettent notamment l’accent sur la nécessité de relancer la croissance alors qu’Angela Merkel commence seulement à faire de timides gestes dans cette direction. A l’instar de François Hollande, Mario Monti qui a imposé à son pays un régime d’austérité soutient que « sans croissance, la discipline budgétaire est insoutenable ». Ainsi, les deux hommes plaident pour l’instauration d’euro-obligations, emprunts qui permettraient de mutualiser les risques et protéger les pays fragiles des attaques spéculatives. Projet auquel l’Allemagne reste opposée.
Véronique Pierron