Le fond de l’air est frais à Saint-Petersbourg pour le sommet du G20 qui se tient jeudi et vendredi en Russie. Frais entre Poutine et Obama lors de l’arrivée de ce dernier ce matin, frais également pour François Hollande. Déterminé à parvenir à une position commune sur le dossier syrien, le chef de l’Etat souhaite “créer la coalition la plus large possible” et obtenir des “avancées politiques” sur ce point. Pourtant quelques heures à peine après son arrivée, il a du se sentir bien seul.

Si tous reconnaissent le drame qui se joue en Syrie, ils rejettent en revanche une “intervention militaire” voulue par la France. Le Royaume-Uni s’était désolidarisé cette initiative la semaine passée, la chancelière allemande -en pleine campagne électorale- lui a emboité le pas. Pourtant, il en faut plus pour décourager François Hollande. Dès son arrivée jeudi après-midi, il a réitéré sa volonté d’obtenir des “avancées politiques” sur ce dossier.

L’UE se désolidarise

Le Président de l’Union européenne, Herman van Rompuy, s’est à son tour opposé à toute intervention. “Il n’y a pas de solution militaire en Syrie”, la “solution doit être politique et s’inscrire dans le cadre de l’ONU”, a-t-il dit et martelé, soutenu dans ses propos par le Président de la Commission, José Manuel Barroso. “Quant à savoir quelle sera la réaction de l’Union européenne, s’il y a une intervention militaire de la France, nous ne savons pas encore, nous y travaillons”, a ajouté Herman van Rompuy.

Après avoir rencontré Angela Merkel jeudi après-midi, François Hollande doit s’entretenir avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan puis le dirigeant chinois Xi Jinping, le Secrétaire général de l’ONU Ban ki-Moon et son homologue américain Barack Obama.

Vanessa Gondouin-Haustein

Pour en savoir plus :

Hollande lâché par l'Europe (Le Figaro)