Ensemble et tout sourire, François Hollande et son homologue britannique David Cameron ont salué jeudi 6 septembre, le nouveau plan de sauvetage élaboré le jour même, par la Banque centrale européenne (BCE), pour soutenir la zone euro. La BCE a, en effet, adopté un programme d'intervention sur les dettes d'État. « Je respecte l'indépendance de l'institution mais je considère qu'elle a agi en conformité au mandat qui lui est confié » en veillant à la « stabilité des prix » et à la « croissance en Europe », a déclaré le président français de passage à Londres pour assister à plusieurs épreuves des jeux Paralympiques. A son tour, le premier ministre de l’Albion amie, a renchérit en estimant que la BCE est « plus proche que jamais » de ce que souhaitait le gouvernement britannique « depuis deux ans », à savoir qu'elle se tienne « fermement derrière l'euro » et soutienne « puissamment ses [propres] déclarations par du financement et un plan clair ».
L'entretien bilatéral a également porté sur la Syrie, une semaine après une réunion du Conseil de sécurité au niveau ministériel convoquée par la présidence française et consacrée à l'aide humanitaire. Et là encore, la magie a encore opéré en mettant les deux hommes sur la même longueur d’onde. « David Cameron et moi-même sommes en plein accord: nous devons hâter, accélérer la transition politique » et « aider l'opposition à se fédérer dans un gouvernement », a lancé le président français. Puis, les deux hommes ont évoqué avec gravité le drame du massacre d’une famille britannique survenu le 5 septembre en Haute-Savoie. Le chef de l’Etat français a assuré que « Tout sera fait pour retrouver le ou les coupables » du meurtre de cette famille britannique et David Cameron a salué « une coopération très étroite avec les autorités françaises ».
Véronique Pierron