Lors d’une visite officielle au Royaume du Maroc, François Hollande a tenu un discours devant le Parlement, jeudi 4 avril. Le président de la République a déclaré que « la France a confiance dans le Maroc ». « Votre pays, chaque jour, accomplit des pas décisifs vers la démocratie, conduit de façon cohérente son développement, assure son unité fondée sur la reconnaissance des diversités », a continué le chef de l’Etat français.
François Hollande a reconnu que « tout ne va pas aussi vite que chacun le voudrait », que des « attentes » demeurent. Mais, selon lui, « le Maroc s’affirme comme un pays de sérénité et de stabilité ». M. Hollande a évoqué l’adoption, en juillet 2011, d’une nouvelle constitution, dans le cadre du Printemps arabe. « Plus qu’une constitution, c’est un programme » pour le président français, qui garantit « la tolérance » et « reconnaît le caractère multiple de l’identité marocaine ».
Très attendu sur le sujet des droits de l’Homme, François Hollande a évoqué « un processus lent », lors d’une conférence de presse tenue un peu plus tard dans la journée. Il a aussi remarqué d’« indéniables progrès ». « Il y a des étapes qui ont été franchies en terme de pluralisme, de liberté d’expression », a-t-il poursuivi. « Nous sommes aussi attentifs aux droits des femmes, et là aussi il y a eu des progrès. » Le chef de l’Etat français a noté toutefois qu’ « il y a toujours des imperfections, des retards », mentionnant des « cas individuels », évoqués lors de ce voyage.
Lors de cette visite d’Etat, François Hollande était accompagné d’une importante délégation, composée de ministres, de parlementaires, d’élus locaux, de chefs d’entreprises et de personnalités du monde culturel. Lors du dernier discours de ce déplacement, le président français a salué une « relation exceptionnelle » entre les deux pays, « qui a franchit une nouvelle étape avec cette visite ».
Sur le plan économique, il s’est félicité d’une « convergence totale » sur les grands sujets internationaux ». Sur le plan du partenariat économique, François Hollande a annoncé « un certain nombre d’accords ». Il a aussi souligné « l’intérêt qu’il y aurait à ce que les chefs d’entreprises français et marocains puissent faire de la co-localisation » et développer « la coopération pour aller à la conquête des marchés sur le continent africain ».
Violaine Badie