C’était apparu comme un couac de l’administration Obama. Le président américain s’était vu reproché par les Républicains de n’avoir envoyé aucune personnalité de premier plan à la grande marche Républicaine de dimanche dernier à la mémoire des attaques contre Charlie Hebdo, la police et une supérette casher, qui ont fait 17 morts. Par la suite, la Maison blanche avait admis qu’elle aurait dû dépêcher un émissaire pour se joindre à cette marche qui avait réuni une quarantaine de chefs d’Etats ou de gouvernements mais aussi de dignitaires du monde entier. Pour calmer les critiques le président américain Barak Obama a envoyé son secrétaire d’Etat John Kerry en France qui a déclaré  que sa visite visait à donner une « grande accolade » à Paris après les attentats. Et la réconciliation s’est matérialisée dans l’image du président Hollande dans les grands bras de John Kerry.

Après avoir été déposé des gerbes de fleurs devant le supermarché casher et devant les locaux de Charlie Hebdo, le secrétaire d’Etat américain a fait part dans un discours à l’Hôtel de Ville de Paris,  « à tout Paris et à toute la France de notre émotion », avant de féliciter  « l'engagement » de la France pour la liberté d'expression, « une inspiration pour le monde entier », a-t-il ajouté. John Kerry a également eu un mot pour Lassana Bathily, le héros de la prise d’otage du magasin Hyper Casher de Vincennes qui a caché six personnes. « Ses actes ont sauvé des vies », a déclaré John Kerry.

Le chef de la diplomatie américaine s’est ensuite rendu à l’Elysée pour y rencontrer le président Français  qui a rappelé à John Kerry : « Vous aviez vous-mêmes été victimes d'un attentat terroriste exceptionnel le 11 septembre 2001 » avant d’affirmer : « Nous devons ensemble trouver les réponses nécessaires ».  Le secrétaire d’Etat a assuré au chef de l’Etat Français : « Nous partageons la douleur » du peuple français. Mais c’est pourtant à son homologue français Laurent Fabius que John Kerry John Kerry a expliqué qu'il n'avait pu participer à la marche du 11 janvier parce qu'il devait visiter Sofia et l'Inde. Le ministre des affaires étrangères français a assuré : « Il s'est excusé de son absence ».

Véronique Pierron

Pour en savoir plus :

La grande marche Républicaine (Le Parisien)

Charlie Hebdo (Yahoo News)

Lassana Bathily (Le Monde)