Il a rencontré Laurent Fabius, qui le qualifie d’« homme politique expérimenté » ayant une « excellente connaissance des questions européennes et françaises et dont la large vision des affaires internationales n’est pas très différente de la nôtre ». Ils ont échangé sur les grandes questions internationales, tels que la levée de l’embargo sur les armes en Syrie et l’accord de libre-échange UE-USA, et Laurent Fabius a indiqué à John Kerry « la disponibilité de la France pour jouer tout son rôle » dans le processus de paix au Proche-Orient, dont il rappelle « le caractère prioritaire ». Les deux ministres ont également exprimé leur convergence de vues sur « le caractère inacceptable des violences perpétrées par le régime » et « l’inquiétude face au risque d’emploi d’armes chimiques » en Syrie, ainsi que sur « la nécessité de traiter l’ensemble des volets permettant de résoudre la crise » au Mali, sur l’importance et « l’urgence » de la mise en œuvre des dispositions de l’accord de Libreville en République centrafricaine et sur « la nécessité » « d’élections ouvertes, libres et transparentes » en Afghanistan.
John Kerry veut rassurer les Français sur l’accord de libre-échange UE-USA
John Kerry a ensuite rencontré des entrepreneurs français afin de « discuter des moyens de promouvoir la croissance économique et la création d’emplois des deux côtés de l’Atlantique » selon une porte-parole du département. Il s’agissait surtout de promouvoir le futur accord de libre échange entre les Etats-Unis et l’Union européenne que les Etats-Unis considèrent comme un « moteur pour la création d’emploi et de la croissance ». Rappelant que « l’UE et les Etats-Unis représentent ensemble un tiers de la totalité des biens et services vendus dans le monde et plus de 50% de la totalité de la production économique mondiale », le secrétaire d’État américain estime qu’« il est important que nous avancions rapidement avec l’accord de libre-échange pour avoir un profond impact sur le monde ». Les négociations sur cet accord s’annoncent ardues sur certains secteurs, telle que l’agriculture. Aussi a-t-il tenté de rassurer les patrons français en déclarant comprendre certaines de leurs craintes et attacher de la valeur à la dimension géographique de certains produits fabriqués en France » et en arguant qu’il s’agit de « l’un des meilleurs moyens de casser le cycle [de la crise] en Europe et d’avoir de la croissance ».
Anne-Laure Chanteloup