En 2014, l’aide au développement a connu un nouveau record après celui de 2013. Et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) s’en est félicitée dans un communiqué. C’est ainsi que les apports nets d’aide publique au développement (ADP) effectués par une trentaine de pays membre de l’organisation ont atteint 135,2 Md$ soit 124,3 Md€ en 2014 « à égalité avec le recordé déjà enregistré en 2013 », indique l’OCDE. A la publication de ces chiffres mercredi, son secrétaire général, Angel Guerria, salue « un signe encourageant », « alors que les pays donateurs sortent à peine de la plus grave crise économique ». L’OCDE précise que treize pays membres ont augmenté leur versement en 2014, « les plus fortes hausses étant observées en Allemagne, en Finlande, en Suède et en Suisse », indique encore l’organisation.
Mais la France échappe semble-t-il à ces félicitations puisqu’elle fait figure de mauvais élève. Parmi les 28 pays donateurs, sa contribution est en baisse de 9,2% en 2014. Faut-il y voir l’un des effets des économies d’échelles auxquelles s’est attaché le gouvernement ? Une mauvaise volonté pourtant, qui n’a pas manqué d’être montrée du doigt. « A quelques mois de la conférence d'Addis Abeba pour le financement du développement et de la conférence climat de Paris », cette baisse est « un mauvais point pour la crédibilité de la France en 2015 », a jugé la direction de l'ONG One France, dédiée à la lutte contre l'extrême pauvreté et les maladies notamment en Afrique. Même condamnation chez Oxfam France où l’un de ses responsable, Christian Reboul, estime qu’ « Il y a clairement un manque de volonté politique » et dénonce un « plus bas niveau d'investissement » de la France dans l'aide au développement « depuis 2001 », soit « moitié moins que l'objectif de 0,7% » fixé par « de nombreux pays industrialisés ».
Véronique Pierron
Pour en savoir plus :
L'OCDE (site officiel)
La publication des chiffres (site OCDE)
One France (site officiel)
Oxfam France (site officiel)