L’exercice avait tout d’un numéro de charme. En visite mercredi à Paris, le Secrétaire d’Etat américain fraîchement nommé s’est exprimé devant la presse dans la langue de Molière. Lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue français, John Kerry a vanté les éternels mérites de la gastronomie française. Très vite, il est revenu à sa langue natale pour énumérer les convergences de point de vue entre Paris et Washington, sur tous les grands dossiers internationaux. Il a notamment déclaré que les Etats-Unis et la France examinent « les moyens d’accélérer la transition politique » en Syrie.
Le ministre des Affaires étrangères français a aussi souligné le « caractère intolérable de (la) situation » syrienne (près de 70 000 morts depuis le début du conflit), insistant sur le départ indispensable de Bachar al-Assad. « Nous nous employons ensemble à parvenir le plus rapidement possible à une solution », a-t-il déclaré.
Laurent Fabius, a salué la première visite de John Kerry en France, visite « qui s’inscrit dans une période particulièrement favorable aux relations franco-américaines ». Des relations que le ministre a qualifiées de « chaleureuses mais aussi exigeantes ». M. Fabius a précisé que François Hollande et lui-même accueillaient « favorablement » la perspective « d’un accord de libre échange entre l’Union Européenne et les Etats-Unis », comme l’avait récemment proposé Barack Obama.
Violaine Badie