Est-ce un nouveau signe que la reprise est là ? L'attractivité de la France repart à la hausse. Après trois ans de baisse. Selon les chiffres publiés par Business France - l'agence chargée de promouvoir les investissements internationaux et l'exportation -, le nombre d'investissements étrangers dans l'Hexagone a augmenté de 8% en 2014 par rapport à 2013. Concrètement, les étrangers ont investi l'an dernier dans 740 projets de plus de 10 salariés en France l'année dernière, et 1 014 avec les projets à moins de 10 salariés. Et pour l'Élysée, pas question de laisser cette bonne nouvelle, et souligne que c'est « la deuxième meilleure année au cours de la décennie ». Les investissements concernaient principalement la création d'une entreprise avec 519 projets, l'extension de structures déjà existantes avec 393 projets et la reprise d'entreprises avec 102 projets.
« Même dans les pays où il y a beaucoup de French bashing, l'investissement continue », constate la directrice générale de Business France. « Il y a un vrai décalage entre la perception et la réalité », souligne Muriel Pénicaud dans une allusion aux États-Unis « qui sont les premiers investisseurs en France devant les Allemands et les Britanniques ». « Il faut rester prudent avec les chiffres mais je constate que le French bashing a perdu du terrain depuis le milieu de l'année dernière. Et cela se constatera sans doute davantage en 2015. Je voyage toute l'année et je le vois : le regard sur la France n'est plus le même », assure aux Echos le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.
Un bémol toutefois dans cette reprise de l'attractivité car cela ne signifie pas que cela crée plus d'emplois. Ce sont plus de 25 000 emplois qui ont été créés ou sauvegardés contre 29 500 un an auparavant. Sauf la Corse, toutes les régions en ont profité.
Caroline Moisson
Pour en savoir plus :
La France séduit les investisseurs étrangers (par Antoine d’Abbundo, La Croix)
Laurent Fabius : « Le "French bashing" a perdu du terrain depuis la mi-2014 » (par Dominique Seux, Les Echos)