Ce lundi 5 novembre, le ministre de la Défense a clôturé sa visite en Amérique latine, après une escale au Mexique, par un entretien avec son homologue brésilien, Celso Amorim, à Brasilia. La veille, lors d’un déjeuner à Rio, il s’entretenait avec les représentants des principaux groupes industriels français présents au Brésil sur l’état du partenariat stratégique, initié sous les présidences Sarkozy et Lula, entre les deux pays, notamment en matière d’armement : sous-marins (partenariat DCNS-Marine brésilienne du contrat de 2009 de 6,7 milliards d’euros de construction de cinq sous-marins) et hélicoptères (contrat de 2008 sur la construction de 50 hélicoptères militaires de transport EC725 par Helibras, filiale brésilienne d’Eurocopter). Partenariat stratégique que la France souhaite « poursuivre et approfondir » avec ce pays qu’elle considère comme « son partenaire privilégié en Amérique du Sud ». Le ministre de la Défense brésilien a précisé que sera prise « en temps voulu » (elle a été repoussée à 2013) la très attendue décision quant à la commande de plusieurs dizaines d’avions de combat, appel d’offre de plus de 4 milliards de dollars pour lequel le Rafale de Dassault est en lice, face au F/4-18 Super Hornet de Boeing ou encore le Gripen NG de Saab. D’autres projets de coopération encore portent sur la fourniture de navires militaires de surface.
Jean-Yves Le Drian a fait part à Celso Amorim de sa volonté de renforcer leur concertation et leur coopération militaire bilatérale dans le cadre d’enjeux communs, notamment en matière de lutte contre le narcotrafic dans les Caraïbes, de sécurité en Afrique occidentale et dans le golfe de Guinée et de sécurité sur la frontière guyanaise et dans l’Atlantique-Sud. Le ministre a, en outre, rappelé le soutien de la France à la candidature du Brésil comme membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Puis lors de sa visite de la base navale d’Itaguai, où sera assemblé le premier sous-marin Scorpène français vendu au Brésil, il s’est dit « porteur d’un message de continuité » de ce partenariat dans « l’intérêt » des deux pays et a ajouté : « Poursuivons dans d’autres domaines cette logique de partenariat exceptionnel qui nous lie ».
La prochaine rencontre franco-brésilienne au sommet est attendue en décembre avec la venue de la présidente Dilma Rousseff à Paris.
Anne-Laure Chanteloup