«Est-ce que la Tunisie est tombée dans l'escarcelle de l'islamisme ? La réponse est non, la Tunisie est tombée dans l'escarcelle de la démocratie » a lancé le président tunisien sous les applaudissements des députés.
Dans le premier discours d'un dirigeant étranger à la tribune de l'Assemblée Nationale depuis 2006, l'ancien exilé a tenu à convaincre la France que son pays était sur la voie de la normalisation politique. Sans perdre à l'esprit que la relance de l'économie tunisienne passerait par une relation privilégié avec les autorités et les entreprises françaises.
Et pour faire table-rase du passé, Moncef Marzouki a rejeté la responsabilité du soutien à l'ancien régime à «une fraction de la France officielle» soit l'ancienne majorité. Il n'en fallait pas plus pour s'attirer les applaudissements nourris des députés de gauche dont les bancs étaient à cette occasion nettement plus garnis que ceux de la droite.
Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone (PS) a lui prévenu que la France «restera vigilante» à l'égard du respect de «la liberté d'expression et des droits des femmes» en Tunisie.
Damien Licata Caruso