Bien entendu, c’est loin d’être la lune de miel entre François Hollande et le premier ministre britannique David Cameron. Mais le président français est un pragmatique et un conciliateur comme il l’a démontré lors de sa visite à Londres le 10 juillet en plaidant pour une Europe à plusieurs vitesse au sein de laquelle, le Royaume-Uni a toute sa place avec ou sans la monnaie unique. « Nous devons concevoir l'Europe à plusieurs vitesses, chacun venant à son rythme, prenant ce qu'il veut dans l'Union, dans le respect des autres pays », a proposé François Hollande au cours d'une conférence de presse commune avec David Cameron. Cette intégration progressive que propose le président français est une réponse à la possibilité de référendum évoqué par David Cameron sur les liens de son pays avec l’Union Européenne.
« La Grande-Bretagne n'entend pas empêcher, freiner - au contraire même - ce que doivent faire les pays de la zone euro. Et la France (...) n'entend pas obliger qui que ce soit à venir nous rejoindre », a encore affirmé le chef de l’Etat français. De son coté, David Cameron a confirmé que la Grande Bretagne souhaitait une monnaie européenne « forte et stable » et s’est prononcé pour une application rapide des décisions prises lors du sommet européen des 28 et 29 juin, notamment sur la création d’une union bancaire. « Nous sommes d'accord sur la nécessité de mettre rapidement en œuvre les pas en avant effectués à Bruxelles le mois dernier (et) sur la nécessité pour les pays de la zone euro d'instaurer sans délai une union bancaire avec la Banque centrale européenne comme superviseur commun », a expliqué le premier ministre britannique.
Véronique Pierron