L’Union européenne reçoit lundi 10 décembre le Prix Nobel de la Paix édition 2012. L’occasion de récompenser l’organisation européenne pour avoir « contribué au progrès de la paix et de la réconciliation, de la démocratie et des droits de l’homme pendant 6 décennies » précisait le comité norvégien sur son site officiel.
Si son fondateur, Alfred Nobel, n’avait pas envisagé qu’une organisation puisse recevoir le prix, ce fut finalement le cas à plusieurs reprises. L’organisation des Nations Unies en fut distingué en 2001, alors que le Comité international de la Croix-Rouge le recevait à trois reprises en 1917, 1944 et 1963. Plus qu’aucune autre discipline, le prix Nobel de la paix s’accorde aux soubresauts de l’actualité. Antoine Jacob, auteur d'Histoire du prix Nobel, estime en effet que le comité est convaincu « qu'il faut s'adapter au monde dans lequel on vit ». Selon le spécialiste, le jury norvégien aurait cette année voulu « donner un coup de pouce à l'Europe en cette période difficile. »
Après de nombreuses tergiversations, ce sont finalement les dirigeants des trois institutions politiques de l’UE qui se rendront à Oslo pour recevoir le prix et les 930.000 euros de la récompense. Herman Van Rompuy, Jose Manuel Durao Barroso et Martin Schulz se présenteront ensemble au jury, dans le but d’afficher la solidarité et l’union de l’Europe. Malgré cet effort symbolique, 6 des 27 dirigeants européens brilleront de leur absence, parmi lesquels le premier ministre britannique David Cameron.
Mathilde Leleu