Depuis 1999, la Journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes est célébrée chaque 25 novembre, date anniversaire de l’assassinat des sœurs Mirabal, en 1960, alors qu’elles militaient pour leurs droits en République dominicaine. Cette journée était l’occasion pour la France de rappeler son engagement dans cette lutte via différents outils et programmes internationaux.
La France est notamment attachée à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes de 1979 (CEDAW) ainsi qu’aux résolutions « Femmes, paix et sécurité » du Conseil de sécurité des Nations unies, auxquelles elle a contribué et sur la base desquelles elle a mis en place un plan national d’action en 2010. Ces résolutions 1325 (la première, adoptée en 2000), 1820, 1888, 1889 et 1960, traitent de l’impact particulier et disproportionné des conflits armés sur les femmes, appellent les États à renforcer la protection des femmes lors de ces conflits et consacrent le rôle déterminant des femmes dans la prévention et la résolution des conflits en demandant le renforcement de leur participation aux négociations de paix et aux processus décisionnels.
Autre engagement français dans le cadre des Nations unies, celui auprès d’ONU Femmes, créée en 2010 et dédiée à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes. Elles travaillent ensemble notamment sur des programmes de coopération, tel que le programme de lutte contre les violences dans le monde arabe (Algérie, Jordanie, Maroc) et l’Afrique sub-saharienne (Cameroun, Mali, Niger) (1,5M€ sur 3 ans) ou encore le programme favorisant l’accès des femmes à la justice en Afghanistan (500 000€).
Parmi les outils européens, on peut noter son investissement dans la Convention d’Istanbul du Conseil de l’Europe. Convention sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique à l’élaboration de laquelle la France a participé et dont elle est l’un des premiers signataires (en mai 2011), mais qu’elle n’a pas encore ratifiée, même en ce jour symbolique comme le demandait Amnesty international. Après sa ratification, toujours en cours, il s’agira d’un outil important de protection des femmes en ce qu’elle constituera un premier instrument juridiquement contraignant en Europe.
Le prochain grand rendez-vous intergouvernemental, auquel la France et ses différents partenaires participeront, aura lieu en mars 2013. Cette 57ème session de la Commission de la condition de la femme traitera principalement de l’élimination et de la prévention de toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles.
Anne-Laure Chanteloup