Son message aux puissants décideurs financiers ? « L'Europe se retourne vers la croissance » mais elle aura besoin d'un coup de pouce. Le nouveau patron de Bercy a joué le VRP d'une Union européenne sur la voie de la reprise économique alors que les menaces de récession dans la zone Euro plombe la croissance américaine.

Première étape au siège du Fond Monétaire International. Pierre Moscovici a d'abord rencontré Christine Lagarde, la directrice et l'une de ses prédécesseurs, qui d'après l'entourage du ministre se serait montrée réceptive sur la politique de croissance opposée à l'austérité et également sur la recapitalisation des banques.

Le ministre s'est entretenu juste avant midi avec le président de la Banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, avant de déjeuner avec son homologue américain, le secrétaire au Trésor Timothy Geithner. Ses interlocuteurs américains craignaient encore que la zone Euro soit un risque pour la reprise mondiale. Le ministre français a dû s'employer pour les convaincre des progrès effectués par l'Union.

Avant de clore sa journée-marathon par un entretien avec le nouveau président de la Banque Mondiale, Jim Yong Kim, l'envoyé spécial de François Hollande a précisé que le plan d'aide à l'industrie automobile française, qui sera annoncé le 25 juillet, serait « audacieux » comme le plan Obama de 2009 mais ne coûterait pas aussi cher en deniers publics.

Damien Licata Caruso