Nicolas sarkozy se livrerait-il au péché de diplomatie parallèle ? En tous les cas, l’ex-président revient sur la scène politique par les affaires internationales. Mardi 7 juillet dans la soirée, il s’est entretenu « pendant près de 40 minutes » par téléphone avec le kurde Abdel Basset Sayda qui préside le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l’opposition au régime de Bachar al-Assad.

Retrouvant son appétit médiatique, l’ex président n’a pas manqué de le faire savoir via un communiqué de presse que les deux hommes ont conjointement diffusé. Selon celui-ci, les deux responsables  « ont constaté la complète convergence de leurs analyses sur la gravité de la crise syrienne et sur la nécessité d’une action rapide de la communauté internationale pour éviter des massacres » juste avant de convenir « qu’il y a de grandes similitudes avec la crise libyenne ». Crise qui avait débouché en octobre 2011, sur la mort de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi, après plusieurs mois d’affrontements.

Il semblerait au final que cette intervention post-présidentielle se soit préparée depuis un moment déjà puisque la semaine dernière, le Parisien avait prêté des propos très critiques à Nicolas Sarkozy sur l’action de François Hollande en Syrie. « On m’a critiqué sur la Libye, mais moi au moins, j’ai agi, aurait-il déclaré à des proches. Il faut être plus ferme contre le régime de Damas, beaucoup plus ferme ».

Véronique Pierron