Le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, réclamait depuis plusieurs jours une réunion du Conseil de sécurité sur la situation en République démocratique du Congo. C’est finalement tard mardi soir et après plusieurs heures de délibérations que les membres du Conseil ont demandé à l’unanimité le retrait immédiat du Mouvement rebelle du 23 mars (M23) de la ville de Goma, de stopper les avancées de ce mouvement rebelle, et de déposer les armes de manière permanente.
L’Ambassadeur itinérant de la République démocratique du Congo (RDC), M. Séraphin Ngwej, a accusé de façon ouverte le Rwanda voisin du président Kagamé d’armer les mutins. Il a demandé au Conseil de sécurité de « condamner de la manière la plus ferme le Rwanda » sur son territoire et de « mettre fin immédiatement à son agression ».
De son côté, le ministre français des Affaires étrangères a souligné la nécessité de « revoir » le mandat des 17.000 Casques bleus de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (MONUSCO) déployés en RDC. « Déployer 17.000 hommes et fixer un mandat qui ne permet pas d’intervenir est absurde », a-t-il indiqué.
Formé depuis le 23 mars dernier, le mouvement M23 est composé de mutins de l’armée congolaise. Ils seraient soutenus par le Rwanda. Les discussions sur cette question pourraient devenir plus compliquées lorsque le Rwanda rejoindra le Conseil de sécurité en tant que membre non-permanent le 1 er Janvier prochain.
Vanessa Gondouin-Haustein