La France et la Grande-Bretagne ont exprimé jeudi leur souhait de lever l’embargo européen en Syrie, afin de pouvoir livrer des armes aux rebelles.
Paris et Londres ont parlé d’une même voix, jeudi, afin de demander à l’Union Européenne la levée de l’embargo sur la Syrie. Les deux pays souhaitent armer les rebelles afin d’accélérer la fin du conflit qui ravage le pays. « Nous souhaitons que les Européens lèvent l’embargo. Nous sommes prêts à soutenir la rébellion », a déclaré François Hollande, jeudi 14 mars à Bruxelles.
Son ministre de la Défense, Laurent Fabius a ajouté plus tard dans la journée que la France et la Grande-Bretagne étaient en faveur d’une levée de l’embargo « maintenant », comme le rapporte de site de LCP (sources AFP). David Cameron, le premier ministre britannique a également précisé selon les informations de l’AFP que son pays pourrait se désolidariser de l’embargo : « C’est possible (…), nous pouvons avoir une politique étrangère différente », a-t-il déclaré.
Selon l’Agence France Presse, citant des responsables français, le but de cette levée est de fournir des armes aux rebelles syriens, en guerre contre le régime de Bachar al-Assad depuis deux ans. L’AFP précise que ces armes seraient des missiles sol-air, des armes modernes antiaériennes, qui pourraient être dotées de pièces périssables afin d’éviter qu’elles ne tombent entre de mauvaises mains.
Du côté du régime syrien, pour qui les rebelles sont des « terroristes », cette annonce représente une « violation flagrante du droit international ». Son allié russe a ajouté que livrer des armes à des « acteurs non-gouvernementaux » est contraire « à la loi internationale », toujours selon l’AFP.
Le conflit qui dévaste la Syrie depuis le 15 mars 2011 a fait, selon les chiffres de l’ONU, plus de 70.000 morts.
Violaine Badie