La question syrienne et l'éventuelle utilisation d'armes chimiques par le régime de Bachar el-Assad font l’objet ces derniers jours de nombreux discussions. De Londres à Paris, en passant par Washington, les principaux dirigeants occidentaux sont sur le pied de guerre. François Hollande a réuni, mercredi 28 août à l'Elysée, un conseil restreint de défense en présence de ministres et de responsables de l'armée et du renseignement.
Par la voix de la porte-parole du gouvernement, le président a fait savoir qu'il souhaitait qu'une “riposte appropriée”. “Outre la manifestation de notre indignation et la dénonciation de la responsabilité du régime syrien dans l'usage des armes chimiques, nous devons désormais trouver la riposte appropriée”, a déclaré Najat Vallaud-Belkacem. La veille, le chef de l'Etat et des armées avait, lors de la conférence des ambassadeurs, prononcé un discours plutôt offensif. “Le massacre chimique de Damas ne peut rester sans réponse. La France est prête à punir ceux qui ont pris la décision infâme de gazer des innocents”. Il a annoncé qu'il réunirait, mercredi prochain, le Parlement en “session extraordinaire”, pour un débat sur la Syrie.
Réactions internationales
Dans le même temps, Londres, qui réunira jeudi le Parlement, a présenté mercredi au Conseil de sécurité des Nations Unies un texte de résolution qui condamnerait “l'attaque à l'arme chimique par el-Assad” et autoriserait “toutes les mesures nécessaires pour protéger les civils” en Syrie. D'un côté les occidentaux et Washington appuient la résolution, même si ce dernier n'a rien à y gagner. De l'autre, la Russie et la Chine émettent toujours des réserves à une éventuelle attaque armée et menacent d'utiliser leur veto en cas d'un vote du Conseil de sécurité.
Vanessa Gondouin-Haustein
Pour en savoir plus :
Conseil restreint de Défense (site officiel de l'Elysée)