André Parant est l’actuel Ambassadeur de France en Algérie, nommé en avril 2012 par le Président de la République Nicolas Sarkozy et entré en fonction le mois suivant.

Né le 11 octobre 1956 à Salins-les-Bains dans le Jura, André Parant suit ses études secondaires au Lycée Vaugelas de Chambéry avant d’obtenir sa licence de droit puis d’être diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris. En 1980, il rejoint l’Ecole Nationale d’Administration dont il sort diplômé en 1982 de la promotion « Henri-François d’Aguesseau ».

Il débute sa carrière à sa sortie de l’ENA au sein de l’Administration centrale (Français à l'étranger et étrangers en France). Il est nommé et titularisé secrétaire des Affaires étrangères le 1^er juin 1982. Puis en 1984, il obtient son premier poste à l’étranger en tant que premier secrétaire à l'ambassade de France de Rabat au Maroc et ce pendant trois années.

En 1987, il quitte Rabat pour Bruxelles en tant que premier secrétaire au sein de la représentation permanente de la France auprès des Communautés européennes. Entre 1988 et 1990, il est deuxième conseiller au même poste.

En 1990, André Parant rejoint la République Centrafricaine et sa capitale Bangui comme chef de la mission de coopération et d'action culturelle.

De retour à Paris en octobre 1993, il est détaché auprès du ministère de la coopération comme directeur adjoint du développement puis intègre le cabinet du ministre des Affaires étrangères Hervé de Charette en tant que chargé de mission Maghreb et Moyen-Orient de 1995 à 1996. Au même moment, Jacques Chirac s’installe à l’Elysée et Alain Juppé à Matignon.

En 1996, son nouveau poste l’envoie aux Etats-Unis, où il est consul général à San Francisco jusqu’en 1999.

En 2000, il revient à Paris suite à sa nomination comme sous-directeur d’Egypte-Levant à la direction Afrique du Nord et Moyen-Orient. Il y restera jusqu’en octobre 2002, date à laquelle il devient conseiller technique à la cellule diplomatique de la présidence de la République. Il est alors en charge des dossiers Afrique du Nord, Moyen-Orient, Asie Centrale et Amériques.

En 2005, André Parant est nommé ambassadeur de France à Dakar (Sénégal) en remplacement de Jean-Didier Roisin rappelé par Jacques Chirac sur demande du président Sénégalais Abdoulaye Wade. André Parant, dont le grand-père fut gouverneur au Gabon et dont le père fut conseiller technique à la présidence de la République de Côte d’Ivoire entre 1961 et 1969, a donc comme mission délicate de renouer le dialogue avec la présidence sénégalaise. Sa courtoisie et son efficacité sont alors reconnues et appréciées. Un succès qui le placera en première ligne en 2007 pour le poste tout aussi sensible de premier conseiller à Beyrouth (Liban) puis d’ambassadeur de France entre 2008 et 2009. Resté peu de temps dans la capitale libanaise, il devient, en septembre 2009, conseiller du Président de la République, Nicolas Sarkozy, au sein de sa cellule diplomatique dirigée par Jean-David Levitte en remplacement de Bruno Joubert, nommé ambassadeur de France au Maroc.

En mai 2012, alors que Nicolas Sarkozy est sur le point de perdre la présidence de la République contre le candidat socialiste François Hollande, son « Monsieur Afrique » prend ses fonctions d’ambassadeur, Haut représentant de la République française en Algérie, poste qu’il occupe toujours actuellement.

Il sera le témoin de la visite d’état en Algérie le 19 décembre 2012 du président de la République française François Hollande, lequel se rendra à Alger et Tlemcen et prononcera la « Déclaration d’Alger pour l’amitié et la coopération. »

Outre cette visite du président français en Algérie pendant le mandat d’André Parant, il y aura aussi rapprochement économique entre les deux pays. Le 16 décembre 2013, un an après la visite de François Hollande, son premier ministre Jean-Marc Ayrault se rend à son tour à Alger accompagné de nombreux chefs d’entreprises français et de ministres pour co-présider la première réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau sur les relations économiques et les nouveaux partenariats. André Parant disait même que ce comité avait permis d’intensifier le dialogue : « On se rencontre beaucoup plus souvent avec la partie algérienne pour évoquer les sujets politiques d’intérêt commun, des questions notamment régionales ou internationales. »

André Parant a été fait Chevalier de l’Ordre national du Mérite le 12 mai 1999 et Chevalier de la Légion d’honneur le 13 juillet 2006.

Fanny Dassié

Pour en savoir plus :

Déclaration d'Alger sur l'amitié (Ambassade de France)

Entretien avec André Parant (Ambassade de France)