Bernard Bajolet a 63 ans. Actuellement ambassadeur en Afghanistan, ce diplomate originaire de Lorraine remplace Erard Corbin de Mangoux à la tête de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), le plus important service de renseignement français, comme décidé en conseil des ministres mercredi (10 avril). Nommé à ce poste en octobre 2008 par Nicolas Sarkozy, ce dernier devient préfet des Yvelines.
M. Bajolet, ambassadeur à Kaboul depuis 2011, est diplomate de carrière. Après avoir effectué des études à l’Ecole Nationale d’Administration (ENA), promotion 1975, il choisit le Quai d’Orsay, indique sa biographie sur le site de l’ambassade française en Afghanistan. Il part à Alger pour son premier poste, en tant que secrétaire d’ambassade, où il accueillera comme stagiaire de l’ENA un certain François Hollande.
Spécialiste du monde arabe, Bernard Bajolet est habitué aux missions difficiles. Durant sa carrière, il a été ambassadeur en Jordanie, en Bosnie-Herzégovine, en Irak et en Algérie. Il rejoint ensuite l’Elysée, où il est nommé coordinateur du renseignement, un poste créé par Nicolas Sarkozy. Il y restera d’août 2008 à février 2011, avant de retrouver le chemin de la Diplomatie à Kaboul.
La DGSE est chargée de la collecte et de l’exploitation du renseignement concernant la sécurité de la France et des Français, à l’extérieur des frontières. Elle emploie quelque 5000 agents, parmi lesquels 25% de militaires, et relève du ministère de la Défense. Ses deux défis majeurs sont la lutte contre le terrorisme et la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs. Ces missions sont coordonnées avec la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).
Violaine Badie
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