Né le 28 juin 1973 à Neuilly sur Seine, M. Courtial poursuit des études en Economie. Il obtient une maitrise en Sciences de Gestion de l’université Paris-Dauphine en 1996, puis un a plus tard un Mastère de l’Ecole Supérieure Economiques et Commerciales (ESSEC), où il finit majeur de sa promotion. En 1999, il devient auditeur financier chez Ernst & Young puis conseiller en stratégie chez Cap Gemini de 2001 à 2002.
Mais le jeune homme est attiré par la politique. Son père Philippe Courtial fut maire d’Agnetz (Oise) de 1989 à 2003 et lui-même s’implique dans la vie politique locale très tôt. Il devient notamment conseiller national de l’UDF en 1994, puis vice président de la nouvelle UDF de 2001 à 2002, avant d’adhérer dès sa fondation à l’UMP.
L’année 2002 marque un tournant dans sa carrière politique. Le 16 juin, il est élu député de l’Oise, arrachant la 7e circonscription à la gauche et devenant le benjamin de l’Assemblée nationale. Il sera réélu dès le premier tour en 2007 avec 51,07% des suffrages.
En septembre 2003, Edouard Courtial est également élu maire de la commune d’Agnetz, succédant alors à son père, décédé avant la fin de son mandat. Il est réélu en 2008. Il s’illustre notamment en développant un projet d’éducation civique qui met en place une « parlement des enfants». Le projet sera présenté à l’Assemblée nationale ainsi qu’au ministère de l’Education.
En 2007, il est choisit pour être le secrétaire national des fédérations UMP avant d’en devenir son Délégué Général, poste qu’il occupe encore aujourd’hui. Depuis janvier 2009, il est aussi Secrétaire Départemental de l’Oise.
En 2008, le député UMP de l’Oise se fait remarquer en dénonçant le mode de versement de l’allocation de rentrée scolaire, l’ARS. Il demande à ce que ce versement soit effectué en bons d’achats et non plus en argent pour éviter que cette allocation ne serve à autre chose que la rentrée scolaire. Il réitère en 2009 puis en 2010 mais, débouté par Nadine Morano, sa demande n’aboutira pas.
En septembre 2009, Brice Hortefeux, alors ministre de l’Intérieur, lui confie l’animation de son club, « les rencontres de Beauveau. » L’idée est de rassembler des membres du gouvernement et des parlementaires pour discuter de façon informelle avec le ministre de l’actualité politique et des grands thèmes de l’intérieur. C’est d’ailleurs dans cette enceinte que M. Hortefeux avait lancé sa proposition de couvre-feu pour les mineurs délinquants de moins de 13 ans.
Un mois plus tard, l‘ancien ministre de l’Intérieur le charge également de faire un rapport sur la sécurité des personnes âgées. Paru en mai 2010, Edouard Courtial y indique que les seniors sont les premières victimes de l’insécurité en France, que ce soit sous forme d’actes physique de violence, d’usage frauduleux de cartes de crédit, de vols par ruse ou d’abus de confiance. Il y déplore le fait qu’aucune enquête nationale sur la sécurité des personnes âgées n’ait encore été menée.
Quelques semaines avant sa nomination au Quai d’Orsay, il intègre la « cellule riposte » de son ami Brice Hortefeux, un groupe d’une douzaine de responsable de l’UMP chargé de valoriser le bilan de Nicolas Sarkozy et de répondre aux attaques de la gauche.
Le 28 septembre 2011, il est nommé secrétaire d’Etat des Français de l’étranger et entre au gouvernement à l’âge de 38 ans. Mais ce choix n’est pas approuvé par tous. Certains observateurs politiques se demandent quels peuvent être les éléments de son CV qui ont poussé Nicolas Sarkozy à le nommer lui plus qu’un autre.
D’autres s’inquiètent du fait qu’en mai 2011, ce proche de Brice Hortefeux ait co-signé, avec le député UMP de Roanne, Yves Nicolin, une proposition de loi visant à introduire la perte de nationalité pour les Français vivant à l’étranger et ne payant pas d’impôts en France.
Il s’est alors expliqué devant l’Assemblée des Français de l’étranger et dans un entretien au petitjournal.com : « Le Secrétaire d’Etat que je suis regrette que le député que j’étais ait signé une telle proposition de loi. Il y a six mois, j’avais voulu, avec des collègues parlementaires, non pas fustiger les Français de l’étranger, mais me pencher sur le cas spécifique de ceux dont la double-nationalité n’est pas le fruit de leur histoire, mais d’une stratégie pour échapper à l’impôt (…) Aujourd’hui, j’ai mis mes actes en parfaite conformité avec ce que j’ai annoncé : je me suis désolidarisé de cette proposition de loi, qui, en tout état de cause, n’a plus aucune actualité, puisque le Président de la République lui-même, a clos la controverse sur la double nationalité. Aujourd’hui cette affaire est derrière moi. »
Mais si ce chapitre là est clos, il lui reste tout de même à faire ses preuves pour le reste.